« A la Lisère du Sans-Souci » dans la presse
Chronique de Marianne Peyronnet sur son site Black Roses For Me le 22 avril 2021 :
Adoncques Thierry Tuborg a survécu au premier confinement, bien survécu pourrait-on dire, puisqu’il a mis à profit ce temps hors du temps pour poursuivre son œuvre et peaufiner l’art, nouveau pour lui, de la vie en couple. Dans les deux domaines, il s’en tire avec les honneurs. Il revient donc sur une année de grande félicité et de petites contrariétés, exprimant comme à son habitude ce qui a retenu son attention, dans des billets plein d’humour et de recul sur ce qui l’entoure.
Seul maître à bord quant au choix des thèmes abordés, l’on s’étonne encore une fois de la façon dont ceux-ci, aussi prosaïques soient-ils, font écho à notre propre existence. Car s‘il s’attache à mettre en scène sa personne, celle-ci finit par prendre son autonomie, comme s’il se faisait dépasser par son sujet pour finalement parler non pas de lui seul mais de nous tous. On l’est tous, un peu, Tuborg, dans ses envolées lyriques, ses exaspérations, ses angoisses. On se retrouve dans cet animal étrange, qui s’émerveille d’un rien et s’offusque de tout, éternel déphasé dans un monde qui marche à l’envers, souvent paumé et finalement heureux. Ce rêveur, contemplatif, observateur des travers humains qui semble ne vouloir jamais revenir de la chance tardive qui lui a été faite de trouver l’amour.
Alors, il s’en amuse, de cette chance, en se moquant de lui. On est loin de l’autofiction nombriliste des auteurs parisiens. Parce qu’il faut du talent pour parler des autres en parlant de soi, et surtout pour (faire) rire de soi. Beaucoup plus que pour faire pleurer sur son sort. Aussi, dans ce volume, vous apprendrez la définition du poltron-minet (pardon pour le jeu de mots débile, mais ça colle), vous aurez la confirmation que c’est un bonheur d’avoir un mari bricoleur, et que, parfois, avec les poules, quand ça veut pas, ça veut pas.
Un Tuborg par an, c’est un bon rythme, un marqueur temporel, un repère. Alors, merci Thierry, et à l’année prochaine.
« Le Titre du roman » dans la presse
Chronique de Marianne Peyronnet sur son site Black Roses For Me le 28 avril 2020 :
Un auteur se demandant comment il pourrait nommer l’oeuvre qu’il est en train d’écrire, tel est le fil rouge, la ligne de crête du dernier livre de Thierry Tuborg, dans lequel, comme à son habitude, il se met en scène.
Tergiversations, doutes, éliminations de diverses possibilités – trop racoleuses, invendables, trompeuses – l’amènent à choisir pour titre « Le Titre du roman ». En plus d’être drôle, ce nom, prenant par surprise ses lecteurs assidus (qui s’attendaient à lire le tome 2 de « Ne plus écrire » publié l’année dernière) sonne en fin de compte comme une évidence. (Pour savoir comment il en arrive à cette conclusion, vous n’avez qu’à lire, non mais ho!)
Ce cheminement m’a fait penser au titre de la fameuse chanson d’un autre punk non moins fameux, « Blank Generation », de Richard Hell. Au départ, un trait sur un tee-shirt dans la phrase I belong to the ——— generation, un blanc, un vide laissé là pour que le public le remplisse à sa convenance, qui avait fini, mise en abîme manifeste, à donner le nom au morceau. Concours de circonstance, trouvaille géniale comme pour « Le Titre du roman », non ? Vous ne trouvez pas ? Pas grave, je me comprends. J’ai bien le droit de digresser, c’est mon blog, et c’est ma chronique après tout, je fais ce que je veux.
Tuborg ne se prive pas, lui, de prétendre avoir écrit un roman quand on a dans les mains un récit de vie, ni de faire des associations d’idées. Il navigue de souvenirs en points de vue sur le monde tel qu’il va, de son passé d’employé saisonnier dans un village de vacances il y a longtemps à son présent à Bordeaux. Entre ces deux espaces temps, une rencontre qui a changé sa vie, un amour qu’il n’espérait pas et, tout du long, l’exploration de ce sentiment nouveau, profond.
On ne peut qu’être touché par la sincérité avec laquelle il livre ses émotions naissantes, le portrait qu’il fait de sa belle, de celle qui l’a révélé à lui-même, un rescapé qui l’a échappé belle, un ours mal léché s’extasiant de son nouveau statut d’animal de compagnie. C’est joyeux, plein d’autodérision et d’aveux de faiblesse, rempli de vieilles maladresses et promesses à venir.
C’est tuborguien, quoi.
« Ne plus écrire – Tome 1 » dans la presse
Chronique de Marianne Peyronnet sur son site Black Roses For Me le 6 mars 2019 :
Quand on est écrivain, intituler son dernier roman Ne plus écrire, voilà qui n’est pas banal. Et compléter le titre d’un Tome 1, voilà qui rassure et forme un ensemble tout à fait emblématique de ce qu’est l’écrivain Tuborg. A savoir, un auteur qui se questionne sur la poursuite de la création littéraire et y répond par l’affirmative dans la foulée, parce qu’après tout, c’est lui le patron. Alors, évidemment, nous sommes ici dans un roman (c’est écrit dessus), et non pas dans un de ses journaux dans lequel Tuborg nous livre, à nous qui en redemand(i)ons, ses états d’âme et l’état de ses artères ou de ses comptes en banque depuis des années.
Mais faut pas nous la faire ! Tu crois qu’on t’a pas reconnu, Thierry, sous les traits de ton alter ego de papier, un certain Patrick Mardi ? Maligne mise en abîme, en tout cas, pour nous raconter comment c’est dur d’écrire, de trouver un éditeur, d’y renoncer, d’écrire tout de même, de garder un public et de gagner du fric. Rien n’est simple, il faut affronter seul les découragements, les blessures, les doutes.
Alors, pourquoi le faire, si personne ne vous lit ? Parce qu’il est impossible de faire autrement ! Ce vice qui le ronge, à savoir raconter des (ses) histoires, assembler des mots pour qu’ils sonnent joliment et disent des choses, il est bien incapable de ne pas y céder, même s’il semble s’y résigner, au début, faute de lecteurs. Tuborg nous conte donc un peu de la vie de Patrick, le fait tomber en amour (réciproque) d’une petite jeunette au minois à la Emma de Caunes (pourquoi se faire chier ?), devient vendeur de livres et de bonbons, et je ne vous dis rien de la fin.
L’histoire est prétexte. A digresser avec délice. Faire montre d’un recul jubilatoire accentué par la fiction. Régler quelques comptes, au passage. Placer des références. Faire quelques petits clins d’œil (merci). Parler musique, bière et bars. Décrire tics et tocs. Narrer angoisses, vieillesse et mort.
Avec son sens de la formule qui fait rire, Tuborg ne se prend pas au sérieux. Mais il le fait drôlement sérieusement.
« Les Fantômes du paradis » dans la presse
Article signé Patrick Scarzello dans JunkPage n° 56 mai 2018 – « Tuborg Spirit, un beau soleil intérieur… rock’n’roll » :
Se goûtent en pages intérieures un ton d’honnête homme, un style apparemment simple, l’équilibre entre pertinence pour tous – sa fascination rock’n’roll pour Phantom of The Paradise – et l’ultra-anecdotique à petits traits singuliers. Sa prose ne laisse guère indifférent. (…) Se découvre une humanité farouche autant que fragile qui, au fil des volumes du délicat Thierry, tisse un attachement limite philo…
Chronique de Marianne Peyronnet sur son site Black Roses For Me le 13 juillet 2017 :
Il fallait bien deux volumes pour raconter l’itinéraire atypique d’un enfant du siècle dernier. C’est ce à quoi s’est employé Thierry Tuborg, à dix ans d’intervalle, dans cette autobiographie en deux tomes. Bien malin celui qui lira Les fantômes du paradis, où il nous narre son enfance jusqu’à ses quinze ans, et qui résistera à vouloir connaître la suite de ses aventures, Premières Gymnopédies. Les années Stalag, parues en 2007. Et pourquoi donc ? Parce que Tuborg est un personnage attachant, qu’il maîtrise les techniques narratives propres au genre, que sa bio se lit à la vitesse d’un morceau des Ramones. Et qu’il ne s’épargne pas. Qu’est-ce qu’on se marre ! Depuis cette scène où il pisse sur sa chaise pendant un concours de piano au Conservatoire, il lui a fallu prendre beaucoup de recul pour rendre aussi justement ce qui peut se passer dans la tête d’un gamin de dix ans, et faire rire de ses déboires avec tant d’obstination…(L’intégralité de la chronique là.)
Article de Stéphane Jonathan dans les pages « Lire » de Sud-Ouest Dimanche du 18 juin 2017 :

« Lucas D’Amour-Léger » dans la presse
Laurent Greusard sur K-Libre (22 juillet 2015) : « Théâtre d’ombres légères » (« Lucas D’Amour-Léger »)
Cette intrigue resserrée correspond bien au rétrécissement de l’univers du personnage central : sa vie de gagne-petit de l’édition n’est pas très rose mais lorsque des soupçons pèsent sur lui, tout devient invivable. Le style, simple et efficace, qui colle à ses personnages et à leur quotidien, est ponctué d’une légère dose d’humour et d’ironie.
Fabrice Ribaire dans Rock Hardi n° 47 (juin 2015)
Un tueur en série emprisonné à vie, Lucas D’Amour-Léger, demande à un écrivain, Emmanuel Nash, d’écrire sa biographie. L’écrivain, en mal de succès, accepte et recueille les mémoires du serial killer. Mais une petite fille est assassinée selon l’exact mode opératoire décrit dans le livre, sur le point de paraître. Nash devient le principal suspect. Thierry Tuborg a trouvé une idée originale et a bien su l’exploiter. Son Lucas D’Amour-Léger est un bon polar, dans la tradition des Oppel, Jonquet et Siniac. Personnages bien campés, intrigue solide, suspense maintenu jusqu’aux dernières pages et petites notes d’humour rock’n’roll avec un tueur en série ressemblant à Joe Cocker et un chien-loup baptisé Rod Stewart ! Ex-chanteur de Stalag et de Stalingrad, Thierry Tuborg a écrit une dizaine de romans : L’Affaire Sotomayor, Search and Destroy, Rock’n’roll Psychose, Au désarroi et au sang… Il poursuit depuis une vingtaine d’années la rédaction de son Journal Perso sur le web. Si vous voulez tout savoir (ou presque !) sur la vie de cet écrivain-rockeur-autoéditeur, rendez-vous sur le site thierrytuborg.fr. (Pour s’abonner à Rock Hardi : http://www.rockhardi.com).
Gildas Cospérec dans Dig It! n° 63 (février 2015)
Un crime est commis selon la façon de travailler bien précise d’un serial killer emprisonné depuis belle lurette. L’écrivain qui vient de recueillir les « souvenirs » du psychopathe en vue d’une biographie attire inévitablement l’attention des enquêteurs… Il y a dans le dixième roman de l’écrivain/rockeur Tuborg à peu près tout ce qu’on est en droit d’attendre d’un bon polar, scénario affûté, rebondissements pas téléphonés, personnages secondaires solides (même le clébard, baptisé « Rod Stewart » !), style direct et énigme qui résiste jusqu’au bout. Notez que le roman n’est pas cette fois un bouquin rock’n’roll stricto sensu, même si le tueur « a sans arrêt cette agitation des doigts de la main gauche, comme un guitariste fou, ou comme Joe Cocker à Woodstock en 69 ». Cocker doit bien d’ailleurs être cité une demi-douzaine de fois dans le bouquin (écrit avant sa disparition). On ne se refait pas… (Pour s’abonner à Dig It! : 20 € pour 4 numéros, par chèque à l’ordre de Dig It! à adresser à : Dig It! – 32 rue Pharaon – 31000 Toulouse).
Alain Feydri dans Abus Dangereux n° 134 (janvier 2015)
Roman sec et oppressant. Écriture précise et minutieuse. Roman noir crayonné d’un gris très foncé.
Thomas Fletour dans Alter1fo (8 janvier 2015)
Comme toujours, la lecture d’un roman du plus houblonné des auteurs montpelliérains est un moment privilégié. En plus de son style fluide, le texte est agrémenté de ces mille petits riens qui ponctuent la trame de l’intrigue, comme les déboires de Rod Steward, le vieux chien dépressif de Guy Louisiane. On imagine bien Rod The Mod sous les traits de ce pauvre chien qui a désormais du mal à se bouger sans sa dose quotidienne de stimulants qu’ils soient légaux ou non. Ou encore Lucas D’Amour-Léger, sosie de feu Joe Cocker, le rocker épileptique anglais dont la carrière vient de connaître le dernier mais meilleur soubresaut. Enfin, si Thierry Tuborg délaisse les références punk rock, il réussit la prouesse de citer Lady Gaga ou encore mieux, Shakira, la chanteuse préférée du tueur en série. Mais musicalement, les premières amours de Thierry Tuborg ne sont pas les musiques électriques vouées au diable, mais le piano classique. On aura droit, entre autre, à la première Gymnopédie de Satie, clin d’œil à sa propre biographie ciblant les folles années Stalag…
Jean-Paul Guéry dans le fanzine La Tête en Noir n° 171 (novembre-décembre 2014) :
Thierry Tuborg exploite avec talent une idée originale… (La chronique là.) (On peut télécharger ce numéro gratuitement là.)
Hervé Devallan dans Rockmadeinfrance (25 octobre 2014) :
Le dixième ouvrage de Thierry Tuborg a tous les ingrédients du bon livre qui se lit d’une seule traite. L’indice révélateur du plaisir étant que l’usager du métro trouve désormais son trajet bien court. C’est un signe !…
« Au désarroi et au sang » dans la presse
Thomas Fletour dans Alter1fo (4 juin 2012) : On se régale à chaque page, mais le plus fascinant reste le dépeçage que l’auteur fait du « Death Business » (…) L’écriture est à l’image de son auteur, ancien chanteur du groupe Punk Bordelais Stalag. C’est abrasif, rapide et … encore et toujours trop court. Mais ne boudons pas notre plaisir, surtout que la chute est digne d’un roman de Japrisot.
Fabrice Ribaire dans Rock Hardi n° 42 (mars 2012): Thierry Tuborg continue de creuser son sillon, et il le fait plutôt bien. Bref, un bon Tuborg !
Jean-Paul Guéry dans La Tête en Noir n° 155 (mars-avril 2012): Un roman noir sur fond de rock écrit par un spécialiste du genre.
Gildas Cospérec dans Dig It! n° 54 (mars 2012) : Il existe indubitablement un univers Thierry Tuborg. (…) Un parfait petit polar de voyage qui se lit vite et pousse à retourner jeter un œil sur le blog de Tuborg histoire de voir où en est le prochain.
Patrick Scarzello « Thierry Tuborg, de haine et d’alcool » dans Sud-Ouest Dimanche (4 mars 2012) : Aussi profond que fun, Tuborg aime Cioran et les Dead Boys. La petite musique de ses antihéros est un régal punk.
Jean-Marie Dinh « Authentique roman rock » dans L’Hérault du Jour (25 février 2012) : Le petit dernier de l’auteur montpelliérain Thierry Tuborg Au désarroi et au sang. Entre matière littéraire et matière criminelle, l’enquête nous entraîne dans le milieu pas net du show-business où les intérêts des producteurs et des éditeurs se croisent.
« Rock’n’roll Psychose » dans la presse
Thomas Fletour sur Alter1fo (9 janvier 2012) : L’écriture de Tuborg est simple, directe et évite les effets de styles boursouflés. Pas d’orchestration prétentieuse qui pourrait ramollir le lecteur qui est tenu en haleine du début à la fin. Comme dans le Punk rock, c’est court, c’est rapide et surtout c’est bon ! mais comme je le dis souvent « On a les défauts de ses qualités ! ». Le livre se lit trop vite, beaucoup trop vite. Mais le corollaire, c’est l’addiction. Il se crée un effet de manque insoutenable qui risque de vous obliger à vous procurer le reste de sa bibliographie.
Fabrice Ribaire dans Rock Hardi (n° 40 – décembre 2010) : Thierry Tuborg cite et intègre dans sa fiction une multitude de personnages réels, des activistes du rock ignorés la plupart du temps par les médias (le Subsonic à Montpellier, Lollipop Records, Le Fiacre à Bordeaux, les Dogs et Rock Hardi cité page 97 !) tout en pointant du doigt une industrie de la musique totalement pervertie par l’argent. Efficace !
Gildas Cospérec dans Dig It! (n° 50 – novembre 2010) : C’est le style simple et direct de Tuborg qui fait la différence, sans fioritures ni enjoliveurs chromés, mais sachant embarquer le lecteur sur des chemins pavés de sonores one-two-tree-four et de refrains familiers (le « Teenage Rampage » de Sweet y tient un rôle important). Comme un bon disque de rock bien sûr.
Nasty Samy dans Rise Tattoo Magazine (n° 11 – novembre 2010) : Notre Thierry Tuborg national continue de mélanger habilement polar et rock’n’roll – dans le style et dans l’attitude – avec un nouveau roman qui le voit plus en verve que jamais. Le titre du livre « Rock’n’roll Psychose » ne ment pas sur le contenu, vous décortiquez l’expression et vous avez ce que l’auteur vous promet en première page : du rock’n’roll et de la psychose.
Jean-Paul Guéry, La Tête en Noir (n° 147 – novembre-décembre 2010) : Ex-chanteur d’un groupe de rock parisien, Rémi Bacalan avait cédé sa place à Allison, une gamine de 16 ans à la voix ensorceleuse dont il était secrètement amoureux. 10 ans plus tard, lassé de servir de nègre littéraire pour des romanciers déclinants, il accepte de travailler pour le producteur d’Allison qui veut se diversifier dans l’édition de romans rock. Le lendemain, son futur boss est assassiné et Allison est introuvable. Soupçonné par les flics, Rémi mène sa propre enquête. Plus rock que noir, ce polar de l’ancien chanteur de Stalag (groupe punk bordelais très actif à la fin des seventies) est traversé d’innombrables clins d’œil au rock’n’roll, le vrai, celui des Saints et des Ramones.
Alain Feydri, Abus Dangereux (Face 115 – octobre 2010) : Roman rock’n’roll ? Ca ne fait aucun doute. Mais c’est également 180 pages à hauteur d’homme. Et l’essentiel est là !
« Un thriller très rock’n’roll » par Patrick Scarzello dans Sud-Ouest (29 août 2010) : A un salon du livre, l’enquêteur du neuvième roman de Thierry Tuborg tacle les travers de Richard Bohringer. Ce Rémi Bacalan est un auteur qui rame, mais aussi le nègre apprécié d’un grand éditeur parisien. Il lui arrive de citer aussi bien les Dogs qu’Iggy Pop dans le texte de leurs précieuses chansons. Logique puisque, avec son style apparemment simple, speed et efficace, Tuborg fut d’abord connu des rockers bordelais comme chanteur du groupe fin 70’s Stalag.
Frank Frejnik, Addictif (juillet 2010) : Pour la seconde référence de sa section édition (la première étant le livre de Kevin K), le label Kicking Records s’offre une nouveauté de Thierry Tuborg, auteur rock’n’roll s’il en est. Ancien chanteur de Stalag durant les prémices du punk, puis celui de Stalingrad à l’aube des années 2000, l’auteur continue plus que jamais de copiner avec le rock avec Rock’n’roll Psychose, un vibrant polar plein de références.
« Search and Destroy » dans la presse
Patrick Scarzello dans Abus Dangereux (Face 111 – septembre 2009) : Thierry Tuborg a un style pur rock’n’roll, qu’il écrive et interprète des chansons, narre Les années Stalag ou publie son webjournal. Search and Destroy est son dernier roman, giclées de destiny street et d’électricité, qui sonnent vrai.
Nasty Samy dans Every day is like sunday (Août 2009) : Pendant les vacances, les ventes de livres plafonnent… Je ne fais pas exception et caresse dans le sens du poil les sondages, j’ai délaissé (un peu) mon ordi’ pour me plonger dans quelques livres que je m’étais procurés cette année, mis de côté dans l’attente d’un retour au calme de cette grand tempête qu’est la vie. Je me suis croqué Search and Destroy de l’amigo Thierry Tuborg (édité sur sa propre structure Le Cercle Séborrhéique, checkez son back catalog, il y a du bon, un gars prolifique et constant !), polar détendu sur fond de rock’n’roll attitude, petite enquête bien roulée qui fouille là où il ne faudrait pas, sans prétention, écrite simplement et sèchement, sans détours et sans ajout de matière grasse, comme un morceau de punk old school, ça se lit vite et bien, idéal en bord de plage/piscine. Thierry bosse déjà sur un nouveau roman, il est en train de se façonner une bibliographie vraiment intéressante, en autoédition, une alternative fort respectable qui lui permet d’exister et de se démarquer du reste du microcosme du polar à la française. Keep on trucking, Thierry !
Alain Feydri dans Abus Dangereux (Face 109 – mars 2009) : Après le touchant et personnel Premières gymnopédies, les années Stalag, Thierry Tuborg revient à la fiction pure le temps d’une enquête informelle où il n’est pas interdit non plus de faire certaines corrélations avec la vraie vie ! Le personnage principal, ex-punk rocker toxico frôlé par le succès et reconverti dans la critique rock peut en évoquer d’autres. Et l’on trouve dans cette aventure assez d’éléments réalistes pour donner à Search and Destroy toute l’épaisseur voulue. Il y a parfois du Léo Malet dans l’écriture de Thierry Tuborg, ses dialogues en particulier, et Marc Torrid, son héros, est une sorte de Nestor Burma contemporain, rock et défoncé partageant avec le célèbre détective ce regard noir et désabusé posé sur le monde extérieur. Les époques passent mais rien ne change vraiment. Toujours le même goût de cendres et de désastres. 170 pages pleines de Subutex, de nuits trop courtes et de mauvaise conscience. Avec les Stooges en fond sonore pour tenir la cadence. Et de beaux apartés sur Thunders et Morrison. La poudre et ses martyrs ! Un roman noir. Un roman rock !
Fabrice Ribaire dans Rock Hardi (n° 37 – Décembre 2008) : Sophie Rose, une bimbo riche et célèbre, se suicide. Un grand hebdomadaire fait appel au critique rock Marc Torrid pour rédiger sa nécrologie. Dans les années 80, Marc Torrid alors chanteur d’un groupre alterno parisien avait écrit une chanson sur Sophie Rose qui était devenue un tube. Ce vieux punk, loser et junkie, n’en a pas moins une âme et décide d’enquêter sur la mort de la bimbo. Suicide ou assassinat ? Après le monde de l’édition dans Les Ecrivains en costard-cravate (voir précédent Rock Hardi), Thierry Tuborg s’est inspiré de la presse et des people pour son nouveau roman. Fiction et réalité se mêlent sur fond de punkitude. Le style est direct est précis. Le choix du titre (emprunté à qui vous savez) est justifié, Search and Destroy est un vrai roman rock. On n’en attendait pas moins de l’ex-Stalag et actuel Stalingrad.
« Ce punk-là crache encore » par Patrick Scarzello dans Sud-Ouest (dimanche 30 novembre 2008) : Bordelais du temps de son groupe punk 70’s Stalag, Thierry Tuborg est aussi un écrivain rock’n’roll. Et trousse des histoires qui, sans avoir l’air d’y toucher, vous tiennent en haleine. Ici, la riche héritière Sophie Rose ne se serait pas suicidée, ce qui pousse l’ancien chanteur destroy de Tabacaria à enquêter. On croise ce qui fait le quotidien sur tempo binaire, forces rebelles, drogues addictives et personnalités flamboyantes ou non. Entre les lignes, une vision décapante des mœurs de l’époque.
« Les écrivains en costard-cravate » dans la presse
Article d’Agnès Léglise, Rock & Folk (n° 477 – Mai 2007) : D’abord il y a eu les dégoûtés des majors qui ont décidé de se passer des labels et des maisons de disques et puis les dégoûtés des maisons d’édition qui ont décidé de s’imprimer tout seuls et maintenant il y a Thierry Tuborg, ultra sympa mec, ex-chanteur de Stalag, maintenant Stalingrad, qui publie lui-même son dernier livre, un roman noir-clair, drôle et bon esprit. Le héros, ancien musicos et écrivain aux maigres ventes, méprisé du public et donc de sa maison d’édition, va tenter le subtil stratagème de l’arroseur arrosé. Enquêteur malgré lui dans l’effrayant marigot littéraire parisien, peuplé d’écrivains en costard-cravate et d’éditeurs répugnant – gifle ton éditeur, si tu ignores pourquoi, lui le sait – le pur et dur – Dee Dee hante encore ses rêves ! – David contre Goliath du rock à lui tout seul va s’attaquer naïvement à l’ordre établi du faux rock français – ouais, je sais à qui vous pensez et vous avez raison, c’est lui ! – et se ramasser en beauté. Tuborg, fort de sa connaissance des mœurs troublées de ces industries et enrichi d’excellentes lectures, enjolive la balade de formules marrantes et bien tournées et d’observations fines et désabusées. Cet excellent petit bouquin, rock dans l’âme, aurait mérité une distribution plus importante mais on pourra se le procurer via le site du monsieur.
« Tuborg le rocker enfile son costume d’auteur », article de Sophie Guiraud, Midi-Libre (jeudi 12 avril 2007) : Le dernier livre de Thierry Tuborg commence par un meurtre : l’éditrice Barbara Morgenstein a été sauvagement assassinée, son corps est retrouvé criblé de coups portés par un coupe-papier… Les écrivains en costard-cravate remonte le fil de l’histoire, plongée loufoque et grinçante dans l’univers de l’édition. Tout dérape lorsque le héros, ex-rocker à qui l’écriture rapporte « 3 Smic par an », s’avise d’écrire un roman commercial et de le vendre subrepticement à son compte. De rebondissements en rebondissements, on reconnaîtra Yves Kernel, vieux chanteur qui remplit le Stade de France, accusé de viol par son attachée de presse, Ashelbé, « obscur écrivain d’investigation », Claude Mesplède, « L’encyclopédie, le disque de sauvegarde du roman noir français » croisé au Festival du roman noir de Frontignan. C’est « une fiction à peine exagérée qui dépeint une partie du paysage éditorial actuel », bâtie à partir de sa propre expérience, annonce Thierry Tuborg en quatrième de couverture. L’auteur ressemble, en effet, parfois furieusement au rockeur (du groupe Stalag, dans les années 80, à Stalingrad) et écrivain montpelliérain, personnalité atypique adepte des courts-circuits. Il publie grâce à sa propre maison d’édition, Le Cercle Séborrhéique, dispose de sa tribune sur le net, un journal intime ponctué de réflexions, fiches de santé, commentaires de l’actualité littéraire, politique, musicale… Après L’Affaire Sotomayor, paru il y a deux ans, l’auteur suit sa voie, rebelle et originale, dans le roman noir qu’il définit comme « une illustration de la société, le point de vue du peuple et non ceux de la police et de la justice ». Les écrivains en costard-cravate fait référence à feu Apostrophes, que l’adolescent, qui « avait déjà l’intention de faire écrivain dans la vie », regardait le vendredi soir, quand ses parents allaient se coucher. L’émission littéraire de Bernard Pivot a failli le décourager. La peur de devoir « porter un costard-cravate, parler le costard-cravate ». Tuborg, écrivain, n’a pas endossé le costume.
